« Même si ces rendez-vous ne se transforment pas tous – évidemment – en relation amoureuse, Ils sont souvent l’aboutissement d’une envie de s’ouvrir, de sortir de son cercle d’amis, de bousculer ses habitudes ».
Sophie Cadalen, psychanalyste, consultante pour Meetic
Des rendez-vous qui laissent une empreinte positive
Une soirée agréable, une discussion volubile… Est-ce parce que l’on veut plaire et donc que l’on essaie de se montrer sous son meilleur jour, que les rendez-vous amoureux, les « dates »*, laissent une trace positive même si cela n’a pas abouti en belle histoire d’amour ? Chacun aura certainement son explication personnelle, mais ce constat réunit largement les célibataires européens interrogés :
En moyenne, 85% des singles gardent de bons souvenirs de leurs rendez-vous :
• Au podium des meilleurs souvenirs, les singles latins, avec l’Italie (88%) et l’Espagne (91%) qui prennent les devants,
• En queue de peloton, les célibataires allemands (79% seulement)… Le résultat attendu – la belle rencontre – n’étant pas atteint, peut-être ressentent-ils cette contreperformance comme une déception ?
Et en France, comment réagissent les célibataires ?
• Avec un résultat de 86%, les Français sont dans la moyenne européenne et gardent une image positive de leurs « dates » passés.
• Chose remarquable également : ce point de vue est partagé par les Français et les Françaises et réunit toutes les générations d’adultes interrogés. Seuls les 18-24 ans partagent légèrement moins ce point de vue…
Pour Sophie Cadalen cela s’explique simplement : « Il y a, au départ, appréhension à rencontrer un(e) inconnu, et soulagement dans la plupart des cas à l’issue du rendezvous : ce n’est pas si difficile, on n’est pas si gauche, l’autre est sympathique et la démarche en est dédramatisée. Certains « ratés » deviennent même des souvenirs amusants ! »
La seule différence vraiment notable se voit à l’échelle géographique du pays : s’il y a une région où les célibataires gardent le plus de bons souvenirs de leurs rendez-vous passés, c’est le Nord-Est avec 90% de suffrages, quand l’Ouest & le Sud-Est sont en queue de peloton avec tout de même 84%.
Et si on gardait le contact ?
Pour 70% des célibataires européens, il est déjà arrivé de rester en contact avec les personnes rencontrées lors d’un premier rendez-vous.
Dans l’Hexagone, les 2/3 des célibataires gardent également un lien avec leur « dates » passés :
• Parmi ceux-ci, pour 48% des personnes interrogées, ils ou elles deviennent ensuite des connaissances.
• Parmi les autres choix possibles, 17% des Français interrogés confient avoir trouvé leur « meilleur(e) ami(e) » ou même leur « sex-friend » (16%).
• Enfin, si dans toutes les régions les Français réagissent de façon quasi-similaire, les différences se lisent surtout entre générations :
– Les 18-34 ans (62% pour les 18-25 ans et 56% pour les 25-34 ans) gardent plus facilement de lien avec les personnes rencontrées – celles-ci devenant avant tout des « connaissances » ;
– Au contraire, les plus de 35 ans (36% des 35-49 ans et 40% des 50-65 ans) préfèrent ne pas aller plus loin et couper les ponts.
Comme l’explique Sophie Cadalen, « Que les plus jeunes gardent davantage le contact va dans le sens de leur envie d’échanges sans attente trop précise à la clé. Après 34 ans les objectifs sont plus définis, et la crainte de s’éparpiller plus grande. »
En France hommes et femmes ne sont pas toujours sur la même longueur d’ondes…
S’ils « s’entendent » pour voir leurs rendez-vous passés comme de bons moments, les Français et les Françaises se divisent quand il est question de garder un lien régulier avec la personne qu’ils ont rencontrée !
• Ainsi, pour 20% des hommes, il est arrivé que leur ancien « date » devienne leur meilleure amie ou leur sex-friend (20%).
• Pour la gente féminine il en va tout autrement : seulement 13% de leurs anciens rendez-vous deviennent leurs meilleurs amis et 14% leur « homme-câlin » d’occasion…
Elles sont même 37% à ne garder aucun contact avec la personne rencontrée lors d’un rendez-vous passé (quand le suffrage masculin est à peine de 31%)…
Les femmes seraient-elles plus en « attente de résultats concrets » de ces rendez-vous et donc plus promptes à couper tout contact si cela ne marche pas ?
Pour Sophie Cadalen, « Cette différence de comportement entre hommes et femmes n’est pas si étonnante. Elle souligne cependant que la démarche est souvent, encore, moins légère chez les femmes, plus volontaire les hommes, eux, s’autorisent davantage de flou et de curiosité. »
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